TÉLÉRAMA

Autour d’un article consacré au délit « d’outrage public à la pudeur » nous découvrons comment le sociologue Régis Schlagdenhauffen explore cette notion à travers son ouvrage « Sexualités Impudiques… »

Ce délit, en vigueur jusqu’en 1994, permettait de condamner des actes sans victime : un baiser dans une voiture, un bain nu dans une rivière, une tenue jugée « indécente »... Il suffisait que quelqu’un « puisse voir ».
Derrière cette loi, une logique de contrôle moral, sexiste et homophobe. Homosexuels, prostituées, femmes seules et/ou issues de classes populaires étaient les plus visé·es, pendant que les agressions sexuelles étaient souvent minimisées ou mal jugées.

Aujourd’hui encore, même si la loi a changé, certaines condamnations pour « exhibition » rappellent que la frontière entre liberté et pudeur reste floue et toujours politique.

📖 Marion Rousset